17 mai 2006

A DAY IN OXFORD (1)


Une journée qui sera ups and downs, comme hier. A neuf heures, sur Broad Street, de petits coins bleus s’ouvrent entre les moutons du ciel au-dessus de Balliol College. Vivacité, enchaînement, force des impressions du matin…

Hier soir, les quatres jeunes tranquilles, dans un des escaliers de Wellington Sq. en bas de ma chambre, avec leur pack de Rolling Rock. Quand je repasse, une heure plus tard, ils sont partis, il y a quelques places humides sur les marches, et une petite constellation de capsules. Mais ils ont soigneusement rangé les canettes dans un renfoncement, ils ont pensé au danger du verre… Au même moment, il doit être alors dix, onze heures, deux autres gosses s’accroupissent sur le trottoir, côté square, pour rouler une cigarette. Ils se font face et ont vraiment l’air de deux gamins de l’école primaire. Contraste de leur allure – de leur attitude, de leur réalité ? – avec leurs voix énormes, mâles, terriblement accentuées par l’anglais et leur affectation, mais une affectation si réussie qu’elle paraît naturelle : après tout, c’est la voix qu’ils auront réellement demain et pour quelques années, avant que la maturité l’adoucisse…

Ce matin, au King’s, j’ai pris une veste avec un gars à qui j’ai demandé de le photographier – « no photos » m’a répondu, sans un regard, la star du King… « Sorry for interruption » glissé-je, et je retourne à mon Fish & Chips. Gâche un tout petit peu, mais surtout c’est un jour de touristes aujourd'hui. Pas la magie de jeudi soir. Je savais bien pourquoi je voulais arriver un jeudi soir, pensant le truc peut-être compromis quand j’ai appris que c’était le début de l’interterm. Mais ils étaient bien là comme je l’espérais, et juste assez nombreux, ceux qui n’étaient pas rentrés pour les vacances… Aujourd'hui je fais le touriste moi aussi, plein de photos, tant mieux, il y a trois-quatre heures de vrai beau soleil cet aprème. Stéphanie au tel au très bon moment, je venais juste d'allumer mon iPod, j’étais sur Halo. C’est son anniversaire. Et Anna qui me fout un peu mon moment en l’air au Lamb & Flag, ma faute aussi, j’ai pas géré, j’ai encore ouvert… Des fois, c’est rare maintenant, j’ouvre au mauvais moment, ou trop longtemps… Mais lovely, Anna ! Touchante ! Non, je ne regrette pas…

Une seconde… cinq autres secondes… ce soir… j’ai envie d’être chez moi, avec mon chien et Titi ! Très fort… J’aimerais pouvoir échanger une caresse, un mot, avant de traverser la ville froide, plus longue cette fois, pour aller à Cowley qui est quand même loin de l’université…