27 avril 2006

PRINTEMPS


De nouveau quatre jours d'écart entre ce post et le précédent. Cette fois, c'est bien le manque, pas exactement d'inspiration, plutôt de respiration. La respiration : l'échange... De toute façon, le printemps est une saison méchante, dont on jouit quelques minutes, mais qui surtout nous travaille, nous impose ses métamorphoses. Il nous fait peu disponibles. Il me semble récemment que c'est cela, le vrai contenu de la liberté : la disponibilité. Et je compte en jouir aussi, du printemps, une fois qu'il sera un peu posé, établi, d'ici quelques jours. Je vous enverrai ici des cartes postales sereines, voluptueuses...

Le voyage est fini, depuis un moment. L'histoire est là, qu'il faut écrire maintenant, et donc vivre...

Je pensais hier à quelque chose qui relativise les conditions présentes de notre existence, de notre pensée, nos vicissitudes. J'y pensais en regardant mon chien, le mystère de son animalité qui vient à nous en jappant, du fond des âges, pour jouer, une balle entre les crocs... Nous sommes l’âge adulte d’une humanité antérieure, l’accomplissement de son enfance : elle est pour nous notre préhistoire. Et nous sommes l’enfance et la préhistoire d’une humanité à venir…

Et maintenant, je laisse la parole à Peter...